Marie-Agnès VERDIER

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Icône.

 

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Face-couverture

    Lexposition que je propose à l’église Saint-Gilles est le reflet dun dialogue intérieur, la face visible de questionnements, de recherches, dun chemin, autour de la prière.

     Lien, protection, célébration, soutien, présence, signe, passage, lumière, vie, les objets présentés à l’église Saint-Gilles donne à voir un ensemble chargé de sens ainsi que des moments dintimité.

     Les supports, les outils sont choisis en fonction dune intention précise, donnant une signification symbolique aux objets. Ainsi, laluminium par le jeu des reflets montre une lumière vivante. Les tissus colorés matérialisent l’idée d’enveloppe protectrice. Les agrafes, les fils cousus, le scotch sont des liens visibles de fabrication en accord avec mon propos.

      L’église Saint-Gilles nest pas un lieu neutre, il appelle un choix doeuvres et une mise en espace singulière. Je souhaite ainsi, grâce à cette exposition proposer une vision de ma chapelle intérieure.

 

 

Je suis née le 24 février 1972. J’ai suivi une formation universitaire en Histoire de l’Art. J’enseigne le dessin dans une Ecole d’Art à Toulouse.

 

Lors de ma première exposition en 2004, je grave sur de grands panneaux de sable noir des lignes droites parallèles continues comme voulant se prolonger au-delà du support. Mon geste est ici régulier, rigide, soutenu par des outils, rien ne doit dépasser. La lumière joue dans la matière minérale.

 

J’ai  observé la nature cultivée, les champs des expressionnistes abstraits, la peinture de gestes, Degottex, Hartung, Soulages.

 

Deux ans plus tard, mes préoccupations plastiques et spirituelles se développent avec une exposition intitulée « Dilatation », questionnement sur la prière. Mon geste s’émancipe. La couleur apparaît. Mon corps est très impliqué dans les grands formats. L’expression, l’action, le cheminement de la pensée à travers le dessin et la peinture prennent une place essentielle. Mon travail, sans retenues, ne se limite pas à une seule technique, je fouille, j’expérimente. J’observe la nature sauvage, la peinture des expressionnistes, Cobra, et l’art brut.

 

Malgré la peur de perdre ma spontanéité, j’apprends le dessin classique afin de nourrir mon expression, ce qui me permet également de me replonger dans les œuvres des grands Maîtres de la Renaissance et des Modernes, Titien, Michel-Ange, Van Gogh, Picasso, Matisse entre autres.

 

A partir de 2007, les références et les intentions religieuses s’affirment. Les « objets pour relier » apparaissent avec les Faces, Déesse de la fécondité, les Arbres de vie, les Constellations ; des œuvres pour protéger, célébrer, ordonner. L’art des primitifs chrétiens, les arts premiers, l’art populaire religieux, dont les œuvres sont chargés de sens, m’aident dans mon travail.

 

Mon geste devient radical, violent. Ainsi, j’utilise pour de grandes installations, des plaques d’aluminium que je découpe au cutter sans aucun retour en arrière possible.

 

Je porte également une attention de plus en plus particulière à ma vie inconsciente. Ainsi, je réalise une série de dessins basés sur l’automatisme (Amor ex Machina). Je commence aussi des carnets de dessins quasi-journaliers à l’instar d’un journal intime où les gestes-écritures révèlent des moments de vie, nommés Papillons (vivants, fragiles, de l’instant, colorés pour se protéger).

 

En 2009, je cherche à donner de nouvelles ouvertures à mon travail. Les Elans, dessins narratifs où se retrouve le geste radical du cutter, sont conçus comme des dessins préparatoires à des monuments extérieurs.

 

Avec la série de dessins En haut, à gauche, dans le ciel, je trouve une fermeté singulière qui m’incite à pousser l’exploration vers de nouveaux territoires.

 

Marie-Agnès Verdier, mai 2010