Mes pinceaux, mes doigts et autres outils extirpent de mon esprit, de mon imagination, des êtres qui m'observent, m'interrogent. Des corps s'enlacent, se déforment sous une étreinte amoureuse, fusionnelle. Leurs bras ne sont jamais assez longs, leurs mains assez grandes pour envelopper cette passion. Je ne suis alors que spectatrice de ces échanges.

       Le trait est rapide. La peinture (huile ou acrylique) jaillit parfois directement de son étui. La matière peut être maigre, presque inachevée, peut se heurter à des empâtements. 

Mes toiles se tournent et se retournent lors de mon travail, jusqu'à l'apparition de cette forme, cette courbe qui sera ma ligne directrice. Je peux y voir de la tristesse, de l'espoir, la sérénité et l'amour sous des couleurs contraires. 

Les supports bois, de préférence, offrent un lien vivant avec la peinture.